« Nous ne pouvons pas investir des milliards dans l’agriculture alors qu’elle continue à polluer nos sols et eaux. Il est donc indispensable que le Conseil fédéral engage les moyens nécessaires pour les mesures prévues dans le plan d’action. Cela n’exige pas de moyens financiers supplémentaires, mais l’utilisation des moyens existants de l’agriculture de sorte que les objectifs de réduction des pesticides visés par le plan d’action soient rapidement atteints. » C’est ainsi que Tiana Angelina Moser résume l’approche des vert’libéraux.
Le plan d’action ne devra pas être une solution de façade
Par sa motion déposée en automne 2017, Tiana Moser demande au Conseil fédéral de planifier les mesures du plan d’action de réduction des produits phytosanitaires de sorte qu’ils soient appliqués au sein de la politique agricole 2018-2021, et pas en 2027 seulement. En outre, il faut mettre à disposition les moyens nécessaires pour que l’exposition aux pesticides de nos eaux et sols soit réduite et l’objectif d’une réduction de 50 % effectivement atteint.
Le besoin d’agir est incontestable
Les eaux et sols suisses sont fortement pollués par des pesticides. Ceci n’est pas seulement problématique du point de vue écologique, mais a également des effets néfastes sur notre eau potable. L’étude de l’institut fédéral pour l'aménagement, l'épuration et la protection des eaux Eawag publiée en avril a confirmé une fois de plus cette forte exposition. Les petits plans d’eau suisses contiennent une grande quantité d’herbicides, fongicides et insecticides en concentration trop élevée. Les valeurs écotoxicologiques limites actuellement en vigueur et celles prévues à l’avenir ne sont respectées dans aucune des eaux étudiées. Il est donc évident que le besoin d’agir est à la fois urgent et incontestable. Afin de réduire les risques rapidement, la politique agricole actuelle doit être modifiée au plus vite.