Mardi, 21 mars 2023

Député.e.s vaudois : Révision de la Loi sur la taxe des véhicules automobiles

Révision de la Loi sur la taxe des véhicules automobiles ou comment
rejouer une mauvaise adaptation de « Beaucoup de bruit pour rien »…
sans la fin heureuse.


Le 21 mars, les Vert’libéraux avaient critiqué une loi acratopège et avaient refusé l’entrée en matière, jugeant que la loi soumise au Grand Conseil par le Conseil d’Etat manquait largement sa cible. Hélas, les débats nous ont donné raison et n’ont fait que renforcer cette impression d’une grande agitation politique sans réelle prise en compte des réels enjeux. Mis à part quelques menus détails, les débats n’ont mené à aucune avancée notable mais ont, au
contraire, consacré l’immobilisme global. Nous sommes bien conscients que la loi seule ne changera pas tout et que nous devons, pour évoluer, compter sur l’économie et l’innovation du secteur privé. Néanmoins, cette loi aurait pu être un moyen de faire avancer les choses. Or, cette loi nous déçoit.

Pour Cloé Pointet « il est ironique de noter que cette loi sur la taxe des véhicules automobiles a surtout souffert d’un grand immobilisme. Or, sur la question environnementale, il ne fallait pas une loi cosmétique qui ajoutait un peu de rabais ici et un peu de taxe là-bas, mais il fallait avoir une vision plus courageuse et structurelle des questions de mobilité. »

« Comme je l’ai déjà dit, refuser de prendre en compte les émissions de CO2 d’entrée de jeu est un échec stratégique majeur. Or, cette loi était un moyen d’encourager les constructeurs à aller dans la bonne direction de manière plus décidée. Alors que le GIEC tirait une nouvelle fois la sonnette d’alarme hier dans la synthèse de ses rapports, nous nous obstinons à rédiger des lois à mille lieux d’affronter concrètement et honnêtement ces enjeux. On ne peut que regretter ce manque de vision du Conseil d’Etat qui, par ailleurs, parle volontiers de neutralité carbone en théorie. Pour la pratique, on repassera dans 20 ans... » note, amer, le Député Jerome de Benedictis.

Pour Sébastien Humbert, « la seule question à laquelle il fallait avoir le courage de répondre – et nous le relevions déjà il y a un mois – était de savoir si cette loi correspondait, ou non, aux engagements du Plan Climat présenté par le Conseil d’Etat. La réponse est non et tout le monde le sait. Soit on divise le nombre de véhicules par deux, soit on fait baisser le nombre de kilomètres parcourus par deux, soit on passe rapidement et massivement à la motorisation électrique. Seule la troisième option est politiquement praticable mais nous ne voyons pas en quoi cette loi permettrait de réaliser cette transition. »

Pour citer Einstein, « la folie, c'est de faire toujours la même chose et de s'attendre à un résultat différent ! », raison pour laquelle, le groupe Vert’libéral ne votera pas cette loi qui illustre l’incapacité du politique à répondre aux enjeux du défi climatique.

Lausanne, le 21 mars 2023

Personnes de contact
Sébastien Humbert, Député, sebastien.humbert@gc.vd.ch, 079 754 75 66
Cloé Pointet, Députée, cloe.pointet@gc.vd.ch, 079 224 82 53
Jerome de Benedictis, Député, jerome.debenedictis@gc.vd.ch, 079 336 05 07