Afin d’éviter des distorsions de concurrence par les entreprises publiques, il faut une séparation claire entre les services privés et les tâches publiques monopolistiques. Ce pas s’impose en particulier pour le « magasin mixte » qu’est la Poste. C’est ainsi qu’en 2017 la garantie d’État pour la Poste a été abrogée. La participation que la Confédération possède dans l’entreprise continue de représenter un risque pour les pouvoirs publics. De facto, en effet, Postfinance bénéfice toujours d’une « garantie implicite ». Le travail n'a été fait qu'à moitié.
Les besoins fondamentaux sont assurés
« De fait, il n'existe plus d'argument de politique économique qui justifie que l'Etat détienne une participation dans Postfinance. Pour ce qui est de son activité principale, en effet, l'entreprise évolue dans un marché libre et efficace en concurrence avec d'autres prestataires privés de services financiers. » Martin Bäumle en est persuadé. Les services de paiement aujourd'hui prévus dans le mandat de service universel ne justifient plus aujourd'hui une participation publique. Il est certes important que dans ce domaine les besoins fondamentaux soient couverts dans l'ensemble du pays et que toutes les régions disposent d'un accès convenable aux opérations de paiement, de versement et de virement. Si cette situation ne devait pas se mettre en place d'elle-même, il serait toujours possible de trouver des solutions proches du marché en mettant au concours des mandats de prestations ou en prévoyant des obligations légales.