L'Union suisse des paysans (USP) a combattu l'initiative pour des entreprises responsables. En retour, le PLR a contribué à bloquer les réformes de l'agriculture. L’artisan de ce deal, le Conseiller aux États Ruedi Noser (PLR/ZH), a fièrement qualifié cette approche de marchandage dans la « BauernZeitung » (1). De surcroît, il y a deux ans, le parlement rejetait une vision globale de l'agriculture. Aujourd'hui, la majorité bourgeoise affirme que la PA22+ doit être suspendue en raison de son absence de vision globale. Pourtant urgente depuis de nombreuses années, la réforme de l'agriculture attendra donc.
Un OUI à l’initiative pour une eau potable propre entraînera les réformes nécessaires
Il est aujourd’hui urgent d'agir. Outre les raisons économiques, il existe d'énormes problèmes écologiques. À ce jour, pas un seul des 13 objectifs environnementaux définis par la Confédération pour l’agriculture suisse n'a été pleinement atteint. "Pour permettre une réforme de l'agriculture et améliorer le système des paiements directs, nous avons besoin d'un oui à l'initiative pour une eau potable propre en juin. Cette initiative repose sur des mesures incitatives plutôt que sur des interdictions. À l'avenir, la sur-fertilisation, l'utilisation de pesticides et d'antibiotiques ne seront plus subventionnés par le contribuable. C'est la voie véritablement libérale", a déclaré la conseillère nationale Kathrin Bertschy.
(1) https://www.schweizerbauer.ch/politik-wirtschaft/gute-chancen-fuer-sistierung/ resp. https://www.derbund.ch/so-kaufte-sich-der-bauernverband-die-stimmen-der-marktliberalen-609780579484