Vendredi, 20 septembre 2024

Économiser non pas sur l'avenir, mais sur les subventions et les cadeaux fiscaux

Le PVL salue globalement les efforts du Conseil fédéral pour rééquilibrer le budget de la Confédération et libérer une marge de manœuvre financière. Toutefois, le PVL n'appuiera pas une politique d'épargne consistant à continuer de subventionner le passé au lieu d'investir dans l'avenir. Le Parti met l'accent sur la suppression des privilèges et des subventions fiscales : il est impératif de réduire les avantages sectoriels et les subventions, plutôt que de repousser à une date indéterminée des investissements indispensables.

« Nous devons investir dans la transition énergétique et dans la main d’œuvre qualifiée pour éviter de faire face à des problèmes encore plus graves à l'avenir », souligne Corina Gredig, présidente du groupe parlementaire. « Nous sommes confrontés à des défis majeurs tels que le changement climatique et le vieillissement de la population. Nous devons prendre les bonnes décisions dès aujourd’hui, car demain, cela nous coûtera bien plus cher », ajoute la spécialiste en politique financière.

 

Le PVL regrette que le Conseil fédéral n'ait pas suivi la recommandation du groupe d'experts d'introduire des taxes incitatives dans le cadre de la politique climatique. Au lieu de cela, le gouvernement prévoit de simplement réduire les mesures d’encouragement sans les remplacer par des alternatives.

 

Les Vert'libéraux craignent que, dans sa composition actuelle, le Parlement continue d'approuver des dépenses supplémentaires tout en réduisant les investissements et en augmentant les subventions. De plus, certaines formations politiques insistent pour maintenir les privilèges fiscaux accordés à des secteurs spécifiques, comme le taux de TVA spécial appliqué à l'hôtellerie, qui semble destiné à perdurer indéfiniment. Le Conseil fédéral agirait correctement en cherchant à mettre fin à ces avantages fiscaux.

 

Le  PVL estime d’ailleurs que le Gouvernement devrait aller plus loin. Par exemple, certains pesticides bénéficient d'un taux de taxation réduit, et la publicité pour la viande est partiellement subventionnée par les contribuables.

 

La situation est d'autant plus préoccupante au vu de la décision du Conseil national d'accorder 4 milliards de francs supplémentaires à l'armée. Ces fonds ne sont pas pris en compte dans ce plan d'économies. Cela signifie qu’il faudra désormais financer un milliard de francs supplémentaires par an.