Lors de son Assemblée générale du 26 juin 2024, le Parti vert’libéral vaudois a débattu de l’initiative populaire « Pour l’avenir de notre nature et de notre paysage (Initiative biodiversité) » en présence de François Turrian, Directeur romand de BirdLife Suisse, qui a présenté les arguments en faveur de l’initiative déposée en 2020 et Claude Baehler, Président de Prométerre qui a présenté les arguments s’y opposant.
La biodiversité a toujours été un thème central pour les Vert’libéraux, conscients de son rôle vital et de l’importance de protéger les espèces menacées sur notre territoire et au-delà.
Les Vert’libéraux vaudois regrettent donc que, bien que l’initiative porte le nom de « biodiversité », elle se concentre principalement sur la protection du paysage, de la physionomie des localités et des monuments culturels. Ainsi, cette initiative donne la priorité à la préservation du bâti plutôt qu'à celle de la biodiversité et des espèces. De plus, la mise en œuvre de la stratégie énergétique 2050, qui inclut notamment l’amélioration de l'efficacité énergétique et le développement de la production d'énergie locale et durable, et donc in fine la transition énergétique, serait considérablement compliquée par cette initiative.
Dans ce contexte, les Vert’libéraux, à l'instar du Conseil fédéral et de nombreuses organisations importantes (y compris economiesuisse), ont toujours soutenu l’élaboration d’un contre-projet indirect et y ont activement contribué, malheureusement sans succès. Mais ils continueront de s’engager pour une politique ambitieuse de protection de la faune et de la flore, qui ne peut pas entrer en conflit avec la transition énergétique.
Pour toutes ces raisons, l’Assemblée générale du PVL Vaud recommande de rejeter l'initiative dite biodiversité par 27 non (7 oui et 10 abstentions).
Les Vert’libéraux vaudois ont ensuite traité de la modification du 17 mars 2023 de la loi fédérale sur la prévoyance professionnelle vieillesse, survivants et invalidité (LPP) (réforme de la prévoyance professionnelle).
La Présidente du PLR Lausanne et Conseillère communale, Mathilde Maillard, a présenté le projet de réforme, précisant que « les rentes de la prévoyance professionnelle sont sous pression en raison de l'augmentation de l'espérance de vie, de l'assurance insuffisante de nombreux parcours professionnels (surtout les femmes) et des faibles taux d’intérêt ». Les arguments principaux sont : - le taux de conversion minimal dans la prévoyance professionnelle obligatoire doit être abaissé de 6,8 à 6,0 pour cent, - les bas revenus et les travailleurs/euses à temps partiel doivent être mieux protégés : a) le seuil d'entrée sera abaissé de 22'050 francs aujourd'hui à 19'845. Environ 100'000 personnes sont concernées par ce changement : 70'000 seraient désormais obligatoirement assurées dans le deuxième pilier, 30'000 seraient assurées avec un salaire plus élevé. b) déduction de coordination : correspond désormais à 20 pour cent du salaire AVS. Aujourd'hui, un montant fixe de 25'725 francs est déduit du salaire, et ce indépendamment du taux d'occupation, - Bonifications de vieillesse : les charges sociales pour les actifs de plus de 55 ans doivent être réduites (cela rend les travailleurs âgés moins "chers"), - supplément de pension pour la génération de transition : il s'étend aux 15 premières années suivant l'entrée en vigueur de la réforme.
Le Conseiller national socialiste, Jean Tschopp, a présenté les arguments des référendaires : - des rentes plus basses, car elles baissent depuis des années et la réforme entraînera de nouvelles pertes de rentes pouvant atteindre 3’240 francs par an, - des déductions salariales encore plus élevées, ce sont justement les bas salaires qui doivent payer beaucoup plus et au total, 40 milliards de francs supplémentaires devront être versés pour des rentes finalement plus basses, - Au lieu d’enfin bénéficier d'une meilleure protection, les pensions baissent pour une majorité de femmes, donc la promesse d'une amélioration des retraites n'est pas tenue.
Le Parlement a fortement remanié le projet. Le Conseil national a adopté le projet par 113 voix contre 69 et 15 abstentions. Le Conseil des États également par 29 voix contre 8 et 5 abstentions. Les voix défavorables provenaient principalement du PS et des Vert·e·s qui ont lancé le référendum.
Les Vert’libéraux recommandent à l’unanimité de soutenir la réforme LPP (=non au référendum).
Au vu de ce qui précède, l’Assemblée générale des Vert’libéraux vaudois recommande à une très large majorité (38 oui, 3 non, 2 abstentions) de voter pour la réforme LPP (=non au référendum).
Parti vert’libéral vaudois - Lausanne, le 3 juillet 2024
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