Quand des décisions bureaucratiques mènent à des absurdités pratiques
En pleine crise de la COVID19, une ordonnance fédérale sur la reconnaissance des diplômes étrangers risque de mettre en péril 200 à 300 soignants qualifiés pratiquant leur profession en toute légalité depuis parfois plus de 20 ans dans les hôpitaux romands. La Croix-Rouge Suisse, mandatée par la Confédération, a en effet donné un ultime délai à août 2021 aux soignants étrangers (la plupart prove-
nant de la province du Québec) pour obtenir l’homologation de titres étrangers infirmiers ou mettre à jour leur diplôme pour un total de 6'000.-. Passé ce délai, ces soignants seront simplement « déclassés » (et ne pourront plus exercer dans les hôpitaux romands même si cela sera toujours possible d’exercer dans les hôpitaux mais en tant qu’ASSC). Cette situation pose particulièrement problème
vis-à-vis du principe élémentaire des droits acquis. Pour toutes ces raisons, Jean-François Chapuisat, au nom du groupe vert’libéral, a décidé de porter les inquiétudes de ces praticiens ayant servi de nombreuses années la santé de tous lors du plénum du Grand conseil de ce jour. Il demande en effet que le Conseil d’État intervienne rapidement auprès de la Confédération afin de pouvoir permettre à ces travailleurs qualifiés de pouvoir continuer leur carrière au service de notre système de santé sans devoir débourser une somme importante, ni se battre pour garder un titre acquis de longue date. « C’est une simple question de cohérence, on ne peut pas aller recruter sur les bancs d’école des travailleurs
qualifiés étrangers il y a 20 ans justement pour leur excellente formation puis les expulser de notre marché du travail sans raison valable. » expliquait Jean-François Chapuisat.