Qu’est-ce que votre élection changerait pour le Canton de Vaud ?
Le gouvernement vaudois est fortement marqué à gauche depuis de nombreuses années. Un semblant de consensus a pu voir le jour grâce à certaines personnalités, mais ce type d’alchimie est plutôt l’exception que la règle. Avec un écart grandissant entre les salaires et une augmentation des coûts qui frappent fortement la classe moyenne, la polarisation de la politique est un phénomène qui malheureusement risque d’altérer le fonctionnement de nos institutions. Trop de partis cherchent uniquement à asseoir leurs propres idées ou à positionner leurs membres au détriment de l’intérêt commun. Mon positionnement centriste est une promesse d’équilibre, une « formule magique » permettant d’ancrer l’équilibre directement dans le système.
Vous dites défendre un modèle de société pragmatique prenant en compte les intérêts économiques, sociaux et écologiques. Comment fait-on une telle balance ?
La recherche de synthèse fait partie intégrante de mon ADN. J’ai la conviction profonde qu’une politique efficace est le fruit d’un compromis intelligent. Le constant ajustement entre les intérêts et les idées à mon avis un exercice plus difficile et moins caricatural que le fait de simplement suivre une idéologie ou l’autre – c’est un travail également moins visible et compréhensif vu de l’extérieur. Mais il est parfaitement possible de soutenir sur le plan économique l’activité entrepreneuriale, et notamment les start-ups, défendre une adaptation à la baisse de la fiscalité pour les personnes physiques, et vouloir protéger un filet social solide et efficient. L’environnement est une question transversale, et doit à mon sens être une composante de toutes politiques.
Au sujet de l’environnement précisément, quels sont selon vous les chantiers majeurs et comment doit-on mener une politique écologique dans un monde globalisé tel que le nôtre ?
L’écologie est un défi industriel, technologique et social d’une ampleur sans précédent. L’enjeu dépasse notre Canton et même notre pays. Le transport aérien et maritime, le packaging et notre gestion calamiteuse des plastiques ou encore notre gestion des ressources naturelles - l’eau et le bois pour n’en citer que deux, ne sont que la pointe émergée de l’iceberg… je ne parle même pas du réchauffement climatique, risque majeur pour l’avenir de nos enfants ! Il est évident que l’écologie doit s’inscrire pleinement en tant que composante essentielle de toute prise de décision politique. Je crois également fortement dans les énergies renouvelables, pour lesquelles il existe encore un très fort potentiel de développement, notamment dans le domaine des énergies solaires. Pour répondre directement à la question, notre action politique doit s’inscrire dans un mouvement global en soutenant les accords de Paris et les objectifs mondiaux du développement durable, et respecter les décisions populaires, par exemple en appliquant drastiquement la stratégie énergétique votée par le peuple. Au niveau du Canton, nous pouvons agir directement les émissions de CO2, sur l’aménagement du territoire, et pousser les aspects liés à l’économie circulaire tout en soutenant la recherche et développement dans le domaine écologique via des politiques de soutien aux start-ups.